C’est ce que la plupart des gens entendent par méditation. Il s’agit de prendre un objet – physique ou créé mentalement, externe ou interne, visuel ou auditif – et de se concentrer sur lui. C’est ce que l’on appelle la méditation yogique.

Cette méthode est bien connue de nos jours grâce à l’enseignement très répandu de la méditation vipassana. Ici, on ne se concentre ni sur un objet ni sur un sujet ; on apprend plutôt à maintenir un champ de conscience ouvert, détaché mais attentif. Bien qu’elle ait été rendue célèbre par les enseignants bouddhistes, elle existe également dans le vedānta.

C’est peut-être la plus difficile pour la plupart des gens, car nous sommes habitués à diriger notre attention vers l’extérieur. Nous pouvons penser à notre personnalité, à nos pensées, à l’image que nous avons de nous-mêmes, à nos sentiments, mais tout cela est objectif du point de vue du vedānta.

Ici, on essaie de retourner la conscience sur elle-même, en cherchant à connaître le voyant, le sujet pur, le Soi pur. Bien que difficile au début, avec un peu d’instruction et de pratique, on peut commencer à s’y habituer.

Une pratique régulière du yoga nidra védique permet une profonde transformation de toute la personnalité, grâce à l’élévation de conscience qui s’installe dès le début de la pratique, lors de la concentration sur la pure conscience (dharana).