Les cours de yoga prénatal avec Martine m’ont été d’une aide précieuse pour m’accompagner dans ce voyage de l’accouchement.
Un long voyage où chaque exercice trouva sa place.
Tout d’abord lors de la première nuit passée à la maternité, à la suite de la fissure de la poche des eaux, je repris le rituel de début de pratique, assise sur un ballon dans ma chambre : la reliance à toutes les femmes passées par là avant moi. Puis je repris aussi les visualisations du grand bassin où se lovait mon bébé depuis des mois, et celle d’une lumière envahissant progressivement mon petit bassin, en passant par la visualisation de l’ouverture du col…
J’ouvrais la porte à mon bébé afin qu’il se mette en chemin pour arriver naturellement et ainsi que nous évitions un déclenchement.
Le lendemain matin, les contractions étaient plus régulières et efficaces, le vrai travail commençait et le col s’ouvrait progressivement.
La respiration de la vague m’accompagna à chaque contraction. Lors de contractions plus intenses, je m’ancrais davantage à la terre, en relâchant tout ce que je pouvais et en y puisant de la force. À l’inverse, je me ressourçais dans l’espace Ciel au-dessus de la tête, en y cherchant de la détente, de l’énergie. Certaines fois, j’amenais la détente à l’avant de mon corps, d’autres fois, à l’arrière. Toute mon attention se portait sur mon souffle que je ralentissais. La lenteur et le calme de la respiration m’aidaient à trouver la détente. J’affinais sans cesse mon souffle, mon guide, ma source d’énergie.
Les visualisations de soleil, d’ondes de chaleur m’ont beaucoup apportée. D’ailleurs, j’ai eu la chance de profiter d’un rayon de soleil traversant la fenêtre et me réchauffant le dos. La délicate saveur de l’instant présent…
Je ne pensais pas utiliser le Om mais il m’accompagna dans la gestion des contractions les plus intenses. Je fus surprise par l’intensité procurée, une expire qui ne s’arrêtait plus.
Chaque espace entre les contractions était un temps ressource.
Le mouvement de l’infini accompagnait les mobilisations du bassin. J’ai également utilisé l’élément eau qui m’aida à adoucir les contractions du bain, en amenant de la fluidité, des vagues de détente…
En fin de dilatation, à l’approche de la phase d’expulsion, entre les contractions, je repris les visualisations de l’espace du petit bassin, celle de la tête du bébé glissant sur le sacrum. Puis je repris celles qui aidaient à détendre le périnée lorsque je sentis le bébé en appui sur celui-ci, visualisations en parallèle du ressenti de mes propres sensations.
Je retiendrai de cet accouchement la présence continuelle du papa, qui a su me maintenir dans une bulle, dans un espace de temps suspendu, ce qui m’a permis de ne pas demander la péridurale. Je retiendrai aussi la confiance en mon bébé lors de la phase d’expulsion et confiance aussi en l’équipe avec laquelle, j’ai dû mettre de côté mes attentes et croyances pour n’être plus que dans l’instant présent de la mise au monde.
Une grande expérience d’amour, de confiance et de lâcher prise.
Chloé