Margaux, février 2023

Naissance de Margaux le 3 février 2023

Margaux

Pour commencer, désolée pour ce laps de temps avant mon email. Margaux a perdu pas mal de poids (on a passé la barre des 10%) lors du retour à la maison. Il a donc fallu mettre en place des réveils toutes les 3h, le tirage de mon lait et des biberons complémentaires. Après un retour à la normal, elle s’est mise à ne dormir que la nuit (c’est déjà bien mais ça me laisse peu de temps…) J'avoue avoir écrit cet email en 4 ou 5 fois; difficile d'avoir 30 min d'affilé. 

Voici donc le récit de mon accouchement à partager : 

J'ai commencé à avoir des contractions dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 janvier. Le matin, j'ai fait l'amour avec mon conjoint. On en parle peu, il y a une petite mention dans un de vos livres mais cela peut aider le travail ☺. Ça avait lancé le travail pour mon 1er mais cette fois-ci ça a un peu accélérer les contractions mais peu de temps. J'ai eu des contractions toutes les 10 à 30 min pendant 24h. J'ai fait beaucoup d'infini sur le ballon lors des accélérations et essayé de dormir du moins me reposer quand elles s'espaçaient. J'ai aussi, plusieurs fois, fait un exercice de visualisation de descente dans mon grand et petit bassin. Mais les contractions se sont arrêtées le dimanche soir. 

Fausse alerte mais Margaux est bien descendue dans mon bassin. J'ai l'ai senti dès que j'ai marché le lundi. 

Une dizaine de jours plutôt calmes par la suite. Et puis sans alerte, j'ai perdu les eaux le 2 février à 1h du matin. J'étais en train de somnoler, Margaux bougeait pas mal dans mon ventre, c'est ce qui a dû provoquer la perte des eaux. J'ai juste eu le temps de sauter du lit pour ne pas inonder mon matelas et faire les 3 mètres qui me séparent des toilettes :) 

J'ai réveillé Vincent, je n'osais pas bouger, le sol était maculé et je craignais de glisser. J'ai filé sous la douche et appelé ma sœur à qui on devait déposer mon 1er. Mais pas de contractions donc j'ai fini de préparer mes affaires et on est parti à la maternité. Mon col était seulement effacé mais il fallait rester.  

J'ai commencé à avoir des contractions légères toutes les 30 min. On nous a donné une chambre pour se reposer. Monitoring toutes les 30 min pour vérifier que Margaux allait bien. 

J'ai eu quelques contractions rapprochées toutes les 10min pendant 2h pendant la nuit. Quand les contractions se rapprochaient je faisais des infinis sur le ballons en reposant le haut de mon corps sur le lit (que l'on peut régler à la hauteur désirée). A chaque contraction je me levais du ballon mais continuais à faire des infinis avec mon bassin tout en pratiquant la respiration de la vague. Quand les contractions s'espaçaient, je me reposais dans le lit. 

Le lendemain matin, j'étais à 1cm ; cela présageait encore de longues heures d'attente...  

Ils ont proposé de me déclencher l'après-midi mais j'ai refusé et plutôt opté pour une séance d'acuponcture avec travail de visualisation de la descente et l'arrivée de Margaux. Je voulais un accouchement naturel !!! 

Finalement, le travail a enfin commencé la nuit du 3 février vers 2h du matin. Des contractions rapprochées et + douloureuses. J'ai repris ma position préférée sur le ballon le haut du corps reposant sur le lit. Le mouvement de l'infini me berçant entre 2 contractions et la respiration de la vague me permettant de gérer les contractions. 

J'ai demandé la salle physiologique et surtout la baignoire vers 3h. J'étais à 3cm. Les contractions se rapprochent, s’intensifient ; je décide d'appeler mon conjoint qui était rentrer s'occuper de notre fils et se reposer. 

Je commence à avoir envie de pousser mais je ne suis pas prête mon conjoint n'est pas encore arrivé. Je la sens descendre à chaque contraction. 

Je sors de la baignoire, les contractions deviennent difficiles à gérer car pas de répit entre 2. Je ne me sens pas de supporter ça encore plusieurs heures alors je craque, je demande une péridurale (c'est là que Vincent aurait dû dire "non tu ne la veux pas, rappelles toi !"). 

Le sage-femme regarde et me dit "trop tard, on voit la tête, il va falloir pousser, je vous pose une perf." Je suis passée de 3 à 10 cm en 30 minutes ! Tant mieux, si elle est là je peux tenir encore ! 

Il appelle le gynéco et me mettent en position allongée pour pousser. Je n'arrive pas à pousser efficacement, je crie au lieu de retenir mon souffle. Où est Vincent ? Il arrive enfin et là je peux enfin travailler efficacement. 

Je me concentre et la sent descendre à chaque poussée, quelle sensation extraordinaire ! Elle arrive enfin. Oui c'est douloureux mais quel bonheur en même temps. Quelques poussées plus tard, Margaux est là, dans mes bras ! Elle me regarde, elle est sereine. Le sage-femme la frictionne mais pourquoi ? il faut la stimuler, elle se met à pleurer. Le placenta sort entier en une poussée 

Je me sens en forme pourtant je n’ai pas dormi depuis 48h ! 1h plus tard je retourne dans ma chambre en marchant en tenant Margaux. 

Un accouchement naturel permet de bénéficier de toutes les hormones magiques que notre corps sécrète. Je n’ai ressenti que très peu la fatigue la 1ère semaine alors que j’au du dormir 6h max soit 1h/j. Et je me suis remise, beaucoup plus vite, physiquement qu’après mon 1er accouchement qui s’est fait avec péridurale. 

Enfin merci Martine pour cette préparation et cette aide précieuse qui m’ont permis d’avoir l’accouchement naturel que je désirais. Et merci à Guillaume le sage-femme qui m’a aidée le jour J ☺ 

Sandra B