Méryl, Janvier 2024

Naissance de Méryl, 24 Janvier 2024

Méryl

Les contractions ont débuté à 23h30, nous sommes restés à la maison jusqu’à 1h30 en utilisant les exercices de respiration et de mobilisation du bassin vus ensemble. Elles ont été rapidement assez rapprochées. La position dans laquelle j’ai été le mieux du début à la fin pour gérer les contractions était accroupie, les bras en suspension (effectivement c’est vraiment le corps qui nous guide).

Arrivés à la maternité nous avons fait un monitoring mon col était ouvert à 3. Nous avons pu nous installer dans la salle physio ou j’ai perdu les eaux directement en arrivant puis j’ai continué le travail dans le bain, ce qui m’a beaucoup aidé. J’ai réussi à gérer les contractions grâce à la respiration de la vague puis à me relâcher voire m’assoupir entre les contractions. L’intensité continuait d’augmenter progressivement. À 4h00, j’ai demandé à la sage-femme de me dire où j’en étais, mon col était ouvert à 6. Mon « erreur » à cet instant a été de lui demander si on pouvait estimer le temps qu’il restait, car les contractions devenaient douloureuses et de plus en plus dures à gérer, j’avais donc besoin de me projeter. Sa réponse a été : « ça ne va pas être pour tout de suite, mais plutôt en fin de matinée voir en début d’après-midi ». Je crois que cette perspective m’a complètement découragée, impossible pour moi de tenir encore toutes ces heures à cette intensité. 

Je n’ai pas pris de décision tout de suite et j’ai continué d’essayer de gérer les contractions de plus en plus puissante en marchant, en mobilisant le bassin, dans le bain.. La respiration de la vague se faisait de plus en plus rare. Puis la phase de désespérance a pointé le bout de son nez sans que je m’en rende compte. Pour moi il restait bien trop de temps pour que ce soit déjà ça, je me suis donc dit « ok je n’arrive plus à gérer ».  J’ai donc demandé la péridurale par désespoir. 

Ce qui a joué en ma faveur est le fait qu’il y avait plusieurs d’étapes à passer avant la piqûre : me changer, changer de salle, faire des prises de prises de sang, la pause de cathéter... Tout en gérant les contractions très intenses et très rapproché, dans la seule position où j’étais bien : accroupie. Puis, au bout d’un moment la sage-femme m’a demandé de m’assoir sur le lit pour poser la péridurale, c’était impossible. Je l’ai regardé en lui disant « non » et que j’avais l’impression de sentir la tête. En effet la tête était bien là. Complètement prise au dépourvu elle a juste eu le temps de mettre ses gants et a réceptionné la petite. 

J’ai adoré ce dernier moment : j’ai vraiment senti la tête, j’ai senti le cercle de feu et j’étais prête, j’ai attendu cette dernière contraction qui a mis du temps arriver, un moment suspendu, puis j’ai poussé 2 fois avant de la voir apparaitre, il était 5h59.

Milles mercis pour tous ces cours de préparation ça m’a énormément aidé. Je suis fière de mon accouchement, j’ai su m’adapter, me faire confiance en me laisser porter par cette force extérieure.

En conclusion je n’ai qu’une chose à dire : le corps humain est vraiment exceptionnel, plus on est à son écoute mieux il nous guide.

Camille